
Me voilà donc décidé en ce mois de septembre 2020 à effectuer le rayon d’or Rouen Metz. La première journée se déroule en Normandie et dans l’Oise sur des terres connues. Malheureusement, au bout d’une centaine de kilomètres, c’est la crevaison. A l’arrière bien sûr ! Et moi qui ai entrepris cette randonnée avec ma randonneuse à moyeu Rolhoff ! Très bien pour les changements de vitesse, mais quelle catastrophe avec l’obligation de débrancher le câble de changement de vitesses qui commande celles-ci
sur le moyeu. Est-ce la fatigue ? Est-ce une certaine impéritie de ma part ? Ma chambre de secours s’avère mal réparée. Sont-ce mes rustines qui sont déficientes ? Toujours est-il que malgré plusieurs démontages et remontages de ma roue (toujours avec ce fichu câble), je ne réussirai pas à obtenir une réparation valable. Bref, fatigué, las et énervé, ce sera l’abandon (pardon, l’interruption) de cette randonnée en gare de Mouy- Bury (60) et le retour ferroviaire à la maison.
Et quatre ans et demi plus tard, fin avril c’est la poursuite de ce brevet. Cela tombe bien, un peu avant la reprise de cette randonnée, ma fille qui habite à Pierrefonds nous invite ma femme et moi à passer le week-end pour profiter de notre petit-fils. Ce sera donc l’occasion de reprendre le parcours là où je l’avais abandonné pour une petite étape dans l’Oise jusqu’à Pierrefonds et une journée et demie de repos en famille.
Les choses sérieuses commencent donc après, avec deux étapes de 122 kilomètres avant de me retrouver à Verdun où cinq camarades de l’ACP me rejoignent pour découvrir le département de la Meuse pendant trois jours. Mais c’est là une sortie de groupe que je leur laisse le soin de vous conter. Plus qu’une étape pour arriver à Metz. Et comme je fais la chasse aux BPF, ce ne sera pas la route directe la plus courte, mais la direction de Thionville (BPF 57). Avec l’avantage à partir de ce pointage de me laisser couler le long de la Moselle et de ces pistes cyclables C’est ce qu’on appelle « La voie bleue ».
Mais pourquoi m’arrêter en si bon chemin alors qu’il j’ai encore à valider un certain nombre de BPF lorrains et alsaciens. De Metz, je poursuis par la voie bleue. Mais ce ne sera pas que la voie bleue. En effet le premier pointage se . . . pointe ! Il s’agit de Mousson, et non pas de Pont à Mousson. Ce n’est pas la même chose. Pont à Mousson est dans la vallée de la Moselle. Et Mousson, c’est la butte de Mousson. Mais quelle vue !
Quel paysage ! Quelles ruines du château ! Dur ! Mais quel choix judicieux ! Comme la butte de Montsec (BPF 55) et tous les points culminants contre lesquels l’on peste dans la montée, mais qui nous laisse ébahis devant le paysage que l’on découvre (Sauf par temps de brouillard !). A Toul (BPF 54), petit voyage par train pour rejoindre Strasbourg. Ce sera l’occasion pendant deux jours de cycler à cheval entre la Lorraine et le nord de l’Alsace pour ajouter 5 BPF à mon actif. Ensuite, direction Colmar pour parcourir la plaine d’Alsace (mais pas que) aussi bien dans le Bas-Rhin que le Haut-Rhin et récolter 7 nouveaux précieux tampons dont certains à une altitude qui ne correspond plus à de la plaine : Le Mont Sainte Odile (BPF 67 à 759 m), Le Haut-Koenigsbourg (BPF 67 à 710 m) et surtout Le Grand ballon (BPF68 à 1335 m).
Mais, ce n’est pas tout avec l’Alsace, car si le Territoire de Belfort faisait précédemment partie de la région Franche-Comté et aujourd’hui de la région Bourgogne-Franche-Comté, au niveau province, il fait partie de l’Alsace puisque partie détachée du Haut-Rhin lors de la cession du reste de ce département à l’Allemagne (1870).
J’effectue donc un transit ferroviaire de Colmar à Belfort pour mes quatre derniers BPF : deux alsaciens dont un de montagne, le Ballon d’Alsace (BPF 90 à 1173 m) et deux BPF de Franche-Comté (Servance et Vesoul, BPF 70).
Le challenge est rempli, je peux donc après près de 1300 km et plus de 10000 mètres de dénivelé m’endormir dans le train qui me ramène de Belfort à Paris puis de Paris vers la Normandie.
PS : Avec des BPF à faire valider en ce début mai les 01 et 08 mai fériés, les dimanches 04 et 11 mai, mais aussi les lundis 05 et 12 mai, jours de fermeture de nombreux commerces, la chasse aux tampons s’est révélée une véritable aventure.
Germain














